Caractéristiques
Version dériveur lesté | Version quillard | |
Architecte | Maurice Edel | |
Années de construction | 1971 ~ 1979 | |
Nombre d’unités | 800 | |
Longueur de coque | 7,10 m | |
Maître bau | 2,50 m | |
Tirant d’eau | 0,65 m ~ 1,19 m | 1,30m |
Poids | 1250 kg | |
Lest | 450 kg | |
Hauteur sous barrots | 1,53 m ~ 1,75 m | |
Surface de voile | 28,2 m2 | |
Numéro d’approbation | 255 |
A propos du bateau
L’Edel IV, plan Maurice Edel de 1968, est à la fois marin et habitable. Son maître-bau, inférieur à 2,50 mètres, le rend transportable. Doté de réserves de mousse, il est insubmersible*. On trouve principalement la version dériveur avec laquelle on échoue facilement grâce aux béquilles. Voilà pourquoi, malgré son âge, l’Edel IV conserve une bonne cote sur le marché de l’occasion.
En dépit de sa taille, l’Edel IV aime le gros temps ! Il se révèle très marin et très sécurisant, même lorsque la mer est formée. Un bon point pour le «père de famille» qui cherche la sécurité. Avec une surface mouillée importante, l’Edel IV n’aime pas les petits airs et il faut attendre un vent médium pour qu’il s’exprime. Les formes arrière portantes et un déplacement léger peuvent offrir de bonnes accélérations. La version dériveur grimpe moins au vent que la version quillard et est nettement moins raide à la toile (le poids des deux versions est quasiment identique).
La coque est en polyester avec un contre-moule complet à l’intérieur. De la mousse polyuréthane expansée entre les deux assure la flottabilité*. Grâce à ce contre moule, les emménagements restent d’une grande propreté. Solidement construits. Les bateaux ont bien vieilli. Il faut toutefois se méfier des délaminages des ponts ainsi que des problèmes d’osmose, qui peuvent apparaître sur les unités qui hivernent à flot.
Un propriétaire d’Edel IV nous disait que, cherchant un voilier dériveur lesté plastique transportable et habitable pouvant coucher cinq personnes, il avait parcouru en détail notre numéro de Salon pour aboutir à un choix d’autant plus facile qu’il n’existe actuellement que ce modèle qui corresponde à ces critères.
Nous avions nous-mêmes été intrigués par l’ambition de ce programme que les frères Edel sont les premiers à proposer aux plaisanciers. Nous savons, par expérience, les merveilleuses possibilités d’exploitation côtière offertes par les voiliers à faible tirant d’eau. Mouiller au fond d’une calanque au seul endroit vraiment abrité, mettre le nez sur la plage pour embarquer un équipier, accoster à la même cale que les prames sont des facilités interdites aux propriétaires de gaillards. Rares sont les constructeurs qui pensent également aux plaisanciers basés dans des régions d’échouage où chaque centimètre de tirant d’eau compte.
Mais il est également vrai que pour faire un bateau de près dans la brise l’idéal est de le doter d’un aileron étroit et profond muni d’un lest le plus bas possible combinant ainsi la finesse hydrodynamique et la raideur à la toile. Pour satisfaire tout le monde, le constructeur a cette année présenté au Salon nautique une version quillard basée sur cette solution, qu’il considère comme une concession aux fanatiques.
Chez Edel, on considère le voilier habitable comme étant au premier chef un instrument de tourisme et de loisir. Dans cette optique, la version dériveur lesté s’impose et c’est d’ailleurs elle qui est à l’origine de la conception générale de ce bateau.
source: Revue Bateau n°168 (mai 1972
Galerie médias
* Note sur l’insubmersibilité
note rédigée quelques années plus tard par votre webmaster : si l’insubmersibilité faisait partie de l’argumentaire de vente et des articles de presse des années 60-70, le bateau n’a jamais obtenu le certificat de l’administration à ce sujet, vous ne pourrez donc pas naviguer en semi-hauturier sans l’armement adéquat. Qui plus est, tous les modèles ne semblent pas avoir ces réserves de mousse.