Mes coffres étaient assez sales et n’avaient jamais été traités. La présence de carburant dans le grand coffre babord a je pense tendance à accentuer les dépôts de moisissure (le coffre tribord qui n’avait pas reçu de traitement de faveur était lui en très bon état), et de toute façon il était temps d’agir, c’était un peu la honte d’ouvrir le coffre pour aller y chercher un truc…
Nettoyage et peinture des coffres
Je vais aller assez vite sur cette première partie, d’autres ont déjà traité du sujet. Disons que ça commence par nettoyer à l’eau de javel puis au savon noir, par décoller ce qu’il reste de la peinture d’origine (au grattoir, à la brosse métallique, voir à la ponceuse), ce qui nous amène plus ou moins à ce résultat :
J’en ai aussi profité pour stratifier la cloison entre le coffre et le carré, de façon à limiter les odeurs d’essence à l’intérieur du bateau. On voit sur la photo qu’on fait plus confortable ! Là je fais un petit joint congé pour préparer à la pose du roving (la fibre n’aime pas les angles trop prononcés).
Et pour finir, ça passe par la case Danboline, peinture que je recommande pour ce travail : bon marché, extrêmement facile à travailler, couvre très bien, résiste à tout. Et pour mon coffre, j’ai préféré le gris que je trouvais moins salissant que le blanc (et puis, j’aime bien le gris).
Positionnement de la nourrice
Dans l’Edel 4, on a un support pour poser la nourrice, le mien était en sale état, après des années exposé aux giclées de carburant, le bois était très attaqué, j’ai refait le fond (bien poncé en profondeur le dessus, percé des trous dedans à la scie cloche, et recouvert d’un CP extérieur de 4mm collé à l’epoxy chargé silica), tout serti à l’epoxy, en coulant une belle épaisseur de résine + joints congés sur les bords à l’epoxy chargé (et je n’en ai pas les photos, mais à la fin tout a été passé à la Danboline. Ce bois ne verra jamais une goutte d’eau ou de carburant.
Mais j’avais un petit problème pratique avec ce support. Mon bateau était alors à Pornichet, et généralement j’allais chercher mon essence à la station du port. Sauf que ma nourrice était une Big Joe de 22l (ne faites pas comme moi, ça ne sert à rien d’avoir aussi gros)… Et qu’elle était très embêtante à manipuler, il fallait la pivoter dans le fond du coffre pour la présenter dans le bon sens pour qu’elle sorte. Impossible de mener le pistolet dans le fond du coffre. J’ai donc cherché à remonter la nourrice un peu plus haut pour que son bouchon arrive au niveau du capot. Pour ça j’ai utilisé un angle, un peu de bout, avec en particulier un petit système permettant de secouer la nourrice pour faire le mélange…
Et à l’usage j’avais trouvé ça très efficace et très pratique (après avoir retourné la nourrice pour avoir le bouchon à l’arrière du bateau).
Et quand on part longtemps et qu’on doit transvaser un jerrican dans la nourrice, j’utilise depuis une petite pompe électrique pour poêle à pétrole, c’est simple, rapide et maîtrisé.
Aération et trappe pour la durite
Afin d’éviter les vapeurs d’essence dans le coffre et la moisissure de revenir trop vite, j’ai également installé une petite aération. Quant à la trappe pour passer la durite d’essence, je l’ai modélisée et imprimée en 3D. J’avais également prévu de bâcher la partie du coffre où se trouve la nourrice, toujours pareil, pour éviter au maximum les vapeurs d’essence de se propager de trop.
Un peu d’organisation
L’ancien propriétaire avait fabriqué un fond de coffre, permettant de poser des choses à plat. Ce support avait vécu, le contreplaqué s’était transformé en mille feuille. Je l’ai refait avec du contreplaqué marine neuf, tout serti à l’epoxy et peint avec la Danboline.
Voilà, un chantier qui ne coûte pas très cher mais procure une grande satisfaction, pour un peu ça donnerait une cabine de plus au bateau !