Voici comment j’ai procédé pour installer une girouette/anémo à bord. Vous trouverez également toutes les informations concernant le rôle qu’elle tient à bord dans le cadre d’une centrale de navigation.
Cet instrument fort pratique n’est pas capital à bord pour celui qui ne fait que de « simples » navigations. Pour ça, une simple girouette (flèche articulée) en tete de mât fera l’affaire. Si par contre vous naviguez souvent en solitaire (ou êtes accompagné de « touristes » à bord ne participant pas aux manoeuvres) avec pilote auto et que vous voulez vous faire plaisir à bord en naviguant sous spi en toute tranquillité, une girouette/anémo deviendra vite indispensable sans parler des torticolis que l’on s’évite à avoir la tête orientée vers le ciel.
Le choix
Pour moi 2 critères de sélection s’imposaient.
- Le budget (réduit à pas grand chose) et
- Qu’elle soit compatible avec la transmission de ses informations sur un réseau de données (nmea, seatalk ou autre). Pour la mise en place d’une centrale de navigation c’est nécessaire et fort utile (mais là on aborde un sujet qui sera traité dans un autre article consacré à la mise en place d’une centrale de navigation)
En fouillant sur le net (faut etre patient et scruter régulièrement) je suis tombé sur une annonce en occasion. Un Afficheur + girouette/anémo (+ une seconde girouette fournie pour pièces) de marque Autohelm ST 50 wind.
Pas tout jeune ! mais en état de marche. Compatible avec le réseau Seatalk de Raymarine et surtout pour un prix n’ayant rien à voir avec un équipement neuf, hors de portée pour ma bourse.
Installation
Matériel |
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Mettant au sec sur remorque à chaque fin de saison, je démâte systématiquement. Par conséquent il a fallu penser à l’installation d’une prise de pont pour le faciliter le dématage. Je suis parti sur un des rares modèles à bénéficier de 5 plots de connexion (le câblage de l’anémo comporte 5 fils. Tous sont utilisés). Pour le câblage de cette prise, il m’a fallut faire un peu de soudure. C’est à la portée de tous, ça demande juste un peu de précision.
Cette prise existe en 2 versions : pose à la verticale (modèle présent) et pose à l’horizontale.
Avec le recul, j’aurais dû choisir le modèle horizontal. A la verticale la prise est trop exposée aux passages des drisses et autres bouts. Bien qu’étend protégée par le pied de mât, la prise à reçue un coup et la base c’est fissurée. Je n’ai constaté le problème qu’àprès avoir vu un peu d’humidité sous la prise de pont dans la cabine !
Pour la pose du connecteur de pont, il faut percer un trou qui permettra de faire passer les fils. Pour la longueur du câble, comptez environ 8m + la longueur de cable nécessaire pour aller du connecteur de pont jusqu’à l’afficheur.
N’oubliez pas d’étanchéïfier la prise de pont avec du sika (ça vous évitera des infiltrations)
D’autres modèles de girouette/anémo sont également disponibles (le budget n’est pas le même !). Ils vous éviteront le passage du câble (liaison sans fils, NKE ou LCJ) et la pose de la prise de pont. L’alimentation de ces modèles se fait à l’aide d’une photopile, et un accumulateur d’énergie.
Quant à la connectique au niveau de l’afficheur, il à aussi fallu refaire le câblage. Le vendeur avait coupé le câble en laissant peu de longueur.
Afin de garantir une certaine pérennitée dans le câblage et son installation, les soudures ont été faites avec soins. Le tout a ensuite été pris dans une gaine thermo retractable pour la finition.
Comme on peut le voir sur la photo précédente (vue de l’intérieur), l’afficheur de l’anémo à été installé sur le panneau latérale tribord de la descente de cockpit. Tous les instruments nécessitant une alimentation électrique ont été placé de ce côté pour permettre la pose du compas de cloison de l’autre côté sans que ce dernier subisse les interférences électrique des diverses alimentations des afficheurs.
Reste maintenant à procéder à l’installation du transducteur
Le transducteur est un petit boitier dans lequel on vient insérer le bras de la girouette anémo et qui transmet les impulsions électrique à l’afficheur. Son installation doit être faite avec un minimum d’attention. Pour ma part voilà comment j’ai procédé.
Découpe d’une plaque inox (il me restait un reste de plaque de récup) que j’ai riveté sur la platine de tête de mât. La platine est posée dans l’alignement de l’axe frontal du mât afin que l’angle de correction à appliquer pour le calibrage soit le moins important possible. Le transducteur est fixé sur la platine inox à l’aide de 2 vis. Quand au câble du transducteur il à été passé dans la petite ouverture (tribord) du mât. Je vous recommande de passer le câble dans une mousse à l’intérieur du mat pour éviter de l’entendre faire « bling, bling, bling » quant vous dormez paisiblement au mouillage et qu’il y a un léger clapotis sur l’eau. Ca révéil et au final on passe une mauvaise nuit à n’entendre que ça !
Ensuite, bah il ne vous reste plus qu’à brancher le tout sur le tableau électrique pour en vérifier le bon fonctionnement. Le prochain article de la série sera consacré au calibrage de la girouette afin que l’angle du vent affiché, soit juste.