Pendant que certains profitaient d’une superbe semaine à porquerolle, me voila en train de remonter le tri22 pour sa remise à l’eau et sa premiere navigation en mer du Nord. Le beau temps etaient de la partie durant ces 2 WE et j’espere faire ainsi la promotion des lieux de navigation au nord de notre pays (mais un certain film a deja fait la promotion de la région 

Ces superbes conditions sont aussi l’occasion de vous donner envie de tester le multi, surtout le tri pour sa rapidité et sa sécurité. 

Je vais passer le premier chapitre, c’est à dire le remontage du tri22 car plus moyen de remettre la main sur les photos. De toutefaçon ce n’est pas le plus passionnant. Sisi ceux qui auront, je l’espère, la chance de participer à une sortie où je serai là avec le tri22 comprendront ce que je veux dire lorsqu’ils seront sollicités pour porter les flotteurs et effectuer le montage sous les bras…

Passons donc directement à un aperçu rapide de la baie du Touquet et de son port à échouage.

Port à échouage du Touquet (Baie de Canche – Pas de Calais)

Ici le dériveur integral ou lesté est obligatoire, mais un Bateau à quille courte ou relevable sera autorisée sans toutefois pouvoir profiter à plat de l’apéro en attendant la marée….

Marnage atteignant les 8m, fond sableux et/ou vaseux, on sort en général à la marée (PM-1,5 jusque PM+2) et pour rejoindre son bateau 2 options:

Petite ballade à pied dans la baie(attention à la vase à certains endroits) jusqu’au bateau. On a alors tout le temps de préparer le bateau tout en profitant d’un apéro bien merité en attendant la marée. Ou alors pour ceux qui arrivent trop tard, à partir d’une certaine hauteur d’eau , un zodiac du club fait la navette vers les corps morts.

Pour le retour c’est la même chose, on profite d’un petit diner sur la bateau en attendant d’être à sec (environ PM+3)  ou si l’on est pressé on appelle la navette.

Si vous avez de bon yeux vous pouvez reconnaitre le tri22 sur les  corps morts les plus  reculés vers la droite

Quelques 6 heures plus tard, l’onde de marée métamorphose la baie:

Mais inutile d’espérer y amener un quillard avec 2 m de tirant d’eau, la seule solution serait de passer à PM mais en restant strictement dans le chenal balisé, très variable en tracé comme en profondeur. Le tri22 avec ses 50 cms de tirant d’eau, même en navigation et donc parfaitement adapté.

D’ailleurs avant de partir tirer quelques bords, voici une rapide présentation imagée du trimaran. Comme on peut le voir sur la photo ci dessous la premiere difference avec un mono c’est bien entendu sa largeur: 5,1m hors tout, avec 2 trampolines qui transforme le tout en une véritable terrasse sur l’eau

Profitons de la mise à sec pour faire le tour en photo:

Vue arrière :

échelle de bain, chaise moteur fixe, safran non relevable mais apte à échouer, cockpit ouvert mais très surélevé. En fait c’est la particularité du tri22, un cockpit sans dossier, ouvert et perché très haut afin de libérer la place pour une véritable couchette double en dessous, chose tres rare sur un tri de 22 pieds. On pourrait penser que l’inconvénient majeur c’est le manque de protection, en tout cas vous verrez les videos par la suite, même sur un bord très rapide on reste au sec. En fait j’ai très vite apprécié  car la vue sur l’avant est totalement dégagée (le génoi est tout de même un peu trop bas) et tout cela donne des sensations d’open

Rouf relevé:

un carré avec 1,9m sous barrot, certes les cotés ne sont pas fermés, mais un taud de rouf relevable  comme l’on peut trouver sur les edel4 est programmé. Au passage on remarquera l’équipement du tri22: un yamaha 4T 4 cv arbre long, enrouleur de génoi profurl, lazzy-jack (mais il manque le lazzy-bag).

  Vue de coté:

22 pieds pour la coque centrals, 18 pour les flotteurs, un saumon de « quille » et le safran non relevable. On perd certes du tirant d’eau mais cela reste à mon avis une excellente solution pour échouéer, à moins de disposer d’un dériveur intégraleur avec une bonne semelle de renfort. Le rouf est quand à lui assez court et s’arrete au niveau du pied de mat. Devant le pied de mat un grand coffre permettant de stocker entre autre le mouillage (pas de baille).

Et une dernière avant de passer sur l’eau….cela donne une bonne impression de son potentiel !

Mais sur l’eau passons aux videos. Première sortie, la météo décide d’être de mon coté, grand soleil, 25°C et un petit NO force 3. Du coup je laisse la barre au beau-frère….

 Et lorsque le moment de rentrer arrive….le vent décide de nous laisser tomber à l’entrée du chenal alors qu’il est PM+1 largement passé. En cas déchouage pour manque d’eau, personnellement je resterai à bord en attendant la marée de nuit. En effet vu le courant à la marée montante(plusieurs noeuds suivant les endroits), je pense qu’une ancre sera ballayée par le courant sur ces fonds de sable fin. Au final un  petit force 2 revient, ce qui aura limité l’utilisation du moteur à 5 minutes pour quitter et reprendre le corps mort.

 Mais passons aux choses sérieures… WE suivant, 15-20 noeuds, NE, mer calme et toujours le même beau temps. Je vous laisse apprécier le bord de travers pour sortir de la baie.A part un magnum 21S, qui reste sur le même bord, la plupart des autres voiliers sont vite loin sur l’arrière….De plus je décide de ne rien lacher: GV haute, et juste 2 tours sur le génois pour éviter le voir raguer sur le balcon avant (revoir 1° video. Le tri22 encaisse les surventes de façon très seine, le flotteur sous le vent descent, relachant un peu la pression sans pourtant planter l’avant et le bras dans l’eau (ce qui aurait pour conséquence de sacrés coups de frein et un cockpit mouillé en quelques minutes)

Et enfin la rentrée dans le chenal (heuuu vitesse limitée à 5 noeuds je crois??). un bon bord de largue apres avoir travaillé le vent vitesse. Le résultat c’est le moteur qui se met à remonter tout seul sur sa chaise, une bouée babord que j’ai vu un peu tard….et enfin un ovni 40 qui je vous le jure n’avait pas jeté l’ancre. Et tout cela en restant au sec.

Le lendemain malheureusement plus de video car le HTC a rendu l’ame. Même condition avec cette fois-ci 20 noeuds établis et une mer un peu plus formée. Même réglage sur le tri22 et le résultat a été un surf mémorable ou pendant un bon 30sec le bateau passe en survitesse complet. . Je ne sais pas combien j’ai pris car le loch ne fonctionne pas (15-17 noeuds?)

Donc voila je propose d’instaurer une régle lors de la prochaine flotille: le premier qui arrive au mouillage ou au port se voit offert l’apéro par les autres…ca vous va ? 

Plus sérieusement j’espère pouvoir vous faire découvrir le plaisir du multi. à bord de ce tri22 . Il est d’emblée sécurisant. Sans pour autant être un tri de régate, il distille un réel plaisir et vous permet d’en surprendre plus d’un sur l’eau.

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À propos de dtelle

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4 commentaire

  1. (Quel bonheur!) Salut dtelle!

    Super ton récit en tri22! Ca donne vraiment envie de vivre les sensations en tri. Dis donc, il avance bien! :-) Merci!

    roro

  2. (Ca décoiffe!!) quelle vitesse, ca décoiffe!!
    Pour la prochaine flottille, avec un tri tu auras souvent l’apéro d’offert :D . Ce n’est pas tres équitable. :-)

  3. (Plus tu gagnes, plus tu perds….) Pas sur Pascal74…certes les premiers apéros seront peut-être pour moi mais après 3-4…ça devient tout de suite beaucoup plus dur

    Bon ce que je ne dis par contre c’est qu’au près ça sera moins évident, certes on a encore de la vitesse mais difficile de caper et il y a également pas mal de dérive

  4. Certe mais tu seras toujours gagnant sur un dériveur lesté :zzz

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