Les G.P.S.

Facilité d’emploi, précision, informations en temps réel, et maintenant cartographie, le GPS est devenu l’instrument incontournable de la navigation.

Le principe est de mesurer une différence de temps entre les tops des satellites (qui sont équipés d’une horloge atomique hyperprécise, recalée par les stations terrestres) et le récepteur GPS.

24 satellites, dont 3 en réserve, tournent autour de la terre sur des orbites inclinées à 55 degrés et d’une altitude de 20 178 Km. Surveillés en permanence par des stations au sol, ces satellites émettent des informations appelées almanach que votre appareil recevra sur la fréquence 1750 MHz

• Il faut au minimum recevoir 3 satellites pour obtenir une position en latitude et longitude, et 4 pour avoir l’altitude. Il peut arriver que la dérive des horloges ou la dégradation du signal (durant la traversée de l’ionosphère) provoquent des erreurs de positionnement.

• En pratique, la précision d’un GPS est de l’ordre d’une dizaine de mètres.

Grâce à 2 satellites géostationnaires (qui corrigent les erreurs de positions constatées par les stations au sol), d’autres systèmes permettent d’augmenter encore la précision jusqu’à 1 ou 2 m (et 0,1 Noeud en vitesse), pour les appareils compatibles.

Ces systèmes sont le WAAS (Wide Area Augmentation System) pour le continent américain ; le EGNOS (European Geostationary Navigation Overall System) pour l’Afrique et l’Europe ; et bientôt le MSAS pour l’Asie.

Sur les appareils compatibles, la réception des satellites Waas et Egnos vous est signalée par deux W à l’écran.

• En plus de calculer votre position, le GPS indique votre vitesse de déplacement, le cap de votre route, l’heure et l’altitude. À partir de ces données de base, le récepteur fournit un grand nombre d’informations. Si vous lui indiquez un point de destination, appelé waypoint, il calculera en temps réel le cap à suivre, la distance restante, la vitesse de déplacement ou le temps de parcours. Il peut aussi fournir l’écart de route, les corrections de cap, etc. La trace faite est enregistrée et toute position peut être mise en mémoire.

• Le report de la position se faisant sur une carte, il faut tenir compte du système géodésique de celle-ci. Tous les GPS ont en mémoire des tables permettant d’assurer la concordance avec le système de la carte. En France, on utilise le système Europe 50. Mais la plupart des nouvelles cartes marines (et notamment les cartes électroniques) sont sous le système WGS 84, qui devient la référence.

Les modeles

Portables ou fixes, intégrés dans d’autres appareils ou associés à une centrale de navigation, tous les GPS ont une précision identique. Les différences se situent donc au niveau de l’affichage, du confort d’utilisation et des possibilités cartographiques.

Le GPS portable

  Vous choisirez un GPS portable si vous ne naviguez pas toujours sur le même bateau, si votre bateau ne dispose pas d’une alimentation 12V, ou si vous souhaitez pouvoir l’utiliser en randonnée, en avion, en voiture, etc.

Pour une traversée, il peut doubler un modèle fixe, en cas de défaillance ou de panne d’énergie, et, si nécessaire, être embarqué sur le radeau de survie.

Choissez-le en tenant compte des éléments suivants : lisibilité de l’écran – notamment en plein soleil – , rétroéclairage pour l’utilisation de nuit, étendue des fonctions navigation, étanchéité éventuelle, poids, autonomie, type d’alimentation, sortie NMEA et options.

La cartographie marine : la possibilité d’ajouter de la cartographie détaillée, comme suries lecteurs de carte, se généralise sur un certain nombre d’appareils. Les formats de stockage de la cartographie utilisés sont les mêmes que ceux que l’on rencontre pour les lecteurs de carte (SD, Compact flash) ; certains appareils ont une mémoire interne étendue afin de pouvoir charger cette cartographie directement sur le GPS. Le type de cartographie varie autour de Navionics ou Blue Chart.

Les appareils complètement mixtes terrestre/ marine permettent à la fois un guidage pas à pas (parfois vocal) pour utilisation voiture (il s’agit souvent d’un kit auto en plus de l’appareil seul) ainsi que la possibilité d’intégrer une cartographie marine détaillée.

GPS fixe

  Pour une utilisation en mer exclusivement, le GPS fixe convient mieux. Étant plus stable et disposant d’une antenne extérieure, il est d’un fonctionnement plus sûr.

GPS différentiel

Le système DGPS, n’a plus beaucoup d’intérêt aujourd’hui pour la plaisance puisque les américains ne brouillent plus le signal GPS, d’autant que le système WAAS/EGNOS améliore encore la précision du GPS. 

Installation

L’installation d’un GPS fixe est très simple. Tous les boîtiers peuvent être posés sur un étrier.

L’antenne (munie d’un câble de 6 à 10 m que l’on peut raccourcir sans dommage) se fixe sur le balcon arrière ou sur le roof. Il n’est pas nécessaire de la placer en hauteur, mais aucun obstacle ne doit être au-dessus d’elle. En effet, même la très haute fréquence (insensible aux conditions météo et peu sensible aux parasites électriques) ne peut traverser le béton, le métal, le bois. Évitez également la proximité de l’antenne radar ou du standard C. Enfin, indiquez la hauteur de l’antenne par rapport à la mer en 2D.

Un cordon d’alimentation relie le boîtier (prise rapide) au tableau général. Protégez l’installation par un fusible et ne branchez surtout pas votre GPS sur la même batterie que le démarreur du moteur, au risque de perdre l’initialisation des programmes. Le mieux est de réserver une batterie pour le pilote, la VHF et le GPS.

Pour le boîtier différentiel, prévoyez un filtre antiparasites (voir rubrique « VHF »).

Autres articles traitant du GPS

 /  /  /