C’est un petit bateau élégant de ligne avec une tonture droite, un court élancement avant, un bouge marqué de la plage avant, qui est ceinte d’un petit balcon en tube galvanisé, un roof trapu à pare-brise et un cockpit qui occupe une longueur respectable de la coque.
Il porte une voilure assez élancée, dont le triangle avant par de l’étrave, alors que la bôme, assez courte n’atteint pas le couronnement.
La carène est jolie, assez évasée à l’avant où l’on trouve presque une amorce de tulipage. Elle présente des sections au bouchain peu marqué et placé assez haut, de tel sorte que la largeur à la flottaison soit sensiblement inférieur au 2,10 mètres que l’on trouve au pont.
Les entrées d’eau sont fines pour un modèle de cette taille. Le centre de carène indiqué par le constructeur parait assez avancé, surtout si l’on tient compte du fait que, comme tous les voiliers de cet type, il sera toujours chargé sur l’arrière où se trouve coffres, cockpit, moteur et au pied des couchettes, le fourre-tout habituel.
Les fonds restent toujours incurvés et relativement en V, laissant espérer un bateau qui ne soit pas trop sensible aux premiers degrés de gite.
Quand on monte à bord, l’Edel 2 montre pourtant en s’inclinant d’une dizaine de degrés, qu’il est assez léger. On apprécie aussitôt le fait que toutes les surfaces où l’on risque de poser le pied : hiloire épaisse dont la surface supérieure fera siège au rappel, passavants, pontage avant, et même côté extérieur du dessus du roof, aient été revêtus d’un grain antidérapant éfficace. C’est une attention au détail qui mérite d’être signalée.
Le tableau incurvé est renforcé pour recevoir directement un petit propulseur dans un renfoncement des banquettes. Le gouvernail extérieur, à safran relevable, est disposé de telle sort qu’il ne peut être engagé – ou dégagé – de ses ferrures que selon certain angle, ce qui est très judicieux. Il est muni d’un stick articulé.
La pièce moulé qui constitue pontage, cockpit et roof, est collée sur toute la surface du tableau : l’arrière du plancher de cockpit forme une cuvette où s’écoulera l’eau embarquée qui s’évacuera ensuite par des dalos disposés à chaque angle.
Les bancs de cockpit sont lisses. L’hiloire large, très incliné vers l’extérieur et de faible hauteur, ne sera jamais douloureuse et permettra un rappel plus sportif, aidé par des sangles amovibles disposées dans le cockpit. Elle est bordée par une nervure arrondi, évitant les ruissellements d’eau dans le cockpit.
Celui-ci est coupé en deux par une barre d’écoute heureusement disposée au niveau des sièges, dont elle n’interrompt pas la continuité pour le navigateur couché au soleil. Deux coffres importants occupent la partie arrière des banquettes. On y accède par des panneaux articulés qu’on peu fermer au cadenas et dont les lèvres profondes et inclinées vers l’intérieur, assurent l’étanchéité. Un moteur hors-bord 5 ch et beaucoup de matériel peuvent s’y ranger.
La barre d’écoute porte aussi, su sa face avant et dans l’axe, un winch à levier auquel les écoutes de foc aboutissent après passage sur des poulies de renvoi encastrées dans l’hiloire. Les filoirs de foc, sur rails, sont placés en biais, sur le rebord antérieur de l’hiloire.
Au pied de la descente, la poignée de relevage de la dérive et da chaînette sorte en arrière d’un petit marchepied. Un petit capot coulissant, en stratifié, circule entre deux profilés de bois non échancrés, qui peuvent servir de main courante, bien que cette absence d’échancrures ne le rende pas très commodes.
Le mât en alliage léger est posé sur le roof, un peu en retrait de sa face avant. Les taquets de drisses étant à son pied. Un peu haut, il est soutenu par l’était avant, deux galhaubans avec barre de flèche, dont les cadènes sont posées sur la lisse à la jointure pont-coque. et deux bas-haubans dont les cadènes sont prises sur l’hiloire de roof. Les drisses, acier et textile, sont extérieures.
La plage avant est bordée de petits cale-pieds, sa surface d’une seule volée est trés suffisante pour le bain de soleil.
Une ferrure placée à l’étrave reçoit étai et amure, un petit balcon trapu vient d’assurer la sécurité des équipiers en manœuvres. En arrière de la ferrure, un conduit permet le passage de la chaine d’ancre, l’ancre elle-même devant s’amarrer au pied du balcon. Nous avons regretté l’absence du petit coffre qui existe sur le Grand Large.
Dans la cabine très claire, on trouve de part et d’autre de la descente deux très vastes couchettes reposant sur des volumes clos étanches, bordées d’équipets en contreplaqué verni qui réchauffent l’aspect.
Une planchette coulisse sur les élongis des couchettes et peut servir soit de marche, soit de siège. On trouve sur ces couchettes une très bonne position assise, adossé à l’hiloire et aux équipets. Deux personnes tiennent très largement côte à côte.
Le dessous du cockpit est accessible sous la descente : godille, gaffe et tangon y trouvent place.
A la tête des couchettes de la cabine, une cloison partielle supporte les deux épontilles tubulaires sur lesquelles repose l’emplanture du mât.
A l’avant, deux autres couchettes se rejoignent dans l’étrave, leur niveau est légèrement plus élevé pour rechercher largeur et longueur dans les formes évasées de la coque et l’élancement avant.
Elles sont échancrées sur une quarantaines de centimètres et l’on remarque qu’elle pèsent sur une plate-forme fermée à l’arrière par une cloison transversale qui constitue un troisième volume de flottabilité. Dans l’échancrure peut se placer un petit W.C. pliant avec sac papier.
Entre cette plate-forme et les couchettes arrière, deux cloisons biaises délimitent des volumes de rangement sous les têtes des couchettes avant. Ils sont accessibles en soulevant un coussin complétant le matelas et un panneau en contre-plaqué. Un matériel de cuisine type camping peut y trouver sa place avec quelques vivres. Il n’y à pas de dispositif de ventilation. Le passage de la chaine ne pouvant être considéré comme suffisant pour aérer la cabine.